Rencontre avec Makenzy Orcel, lauréat du Choix Goncourt du Maroc 2023

Autour de son livre Une somme humaine (Rivages, 2022), Prix Goncourt 2023, choix Maroc

Précédée d’une introduction en musique, chants gospel par le chœur des stagiaires « Sing&Fit », dirigé par Pascal Horecka. 

Makenzy Orcel est un archéologue du sens, un écrivain sensoriel qui puise dans la marginalité une puissance d’évocation rare. 

Poète et romancier, il est né en 1983 à Port-au-Prince en Haïti. Après des études de linguistique, il abandonne l’université pour se consacrer à la littérature. Il publie deux recueils de poèmes, La Douleur de l’étreinte en 2007 et Sans Ailleurs en 2009. Un recueil traversé par les thèmes de la nuit, de l’enfermement, et de l’ailleurs. 

Au lendemain du tremblement de terre qui a secoué Port-au-Prince avec la même force destructrice que la bombe d’Hiroshima, Makenzy Orcel a écrit Les Immortelles pour dire la folie de vivre malgré l’épouvante autant que pour livrer le plus insolent témoignage face à l’apocalypse.  

Depuis, il a écrit 6 autres romans, dont « Une somme humaine » aux éditions Rivages, finaliste du Prix Goncourt 2022 et récompensé par le Prix Goncourt dans plusieurs pays, dont les États-Unis, la Croatie, la Moldavie, la Roumanie et le Maroc, où il est lauréat de la première édition du Goncourt Choix du Maroc. 

Dans « Une somme humaine », deuxième volet d’une trilogie initiée par « L’Ombre animale », Makenzy Orcel nous livre l’autobiographie d’une morte dans une langue fulgurante et nous fait dans le ventre poétique du monde. 

« Une somme humaine » :  

La voix de l’héroïne nous parvient depuis l’outre-tombe. À la fois anonyme et incarnée, c’est la voix d’une seule femme et de toutes les femmes. Elle nous raconte dans des carnets dérobés au temps et à la mort une enfance volée, une adolescence déchirée, une vie et un destin brisé. 

Ayant grandi dans un village de province où règnent la rumeur et la médisance, négligée par ses parents, surtout par sa mère qui lui préfère les roses de son jardin, c’est à peine si elle trouve quelque réconfort auprès de sa grand-mère plus aimante. Elle s’échappe à Paris dans l’espoir de mener une vie à l’abri des fantômes du passé. Elle y poursuit des études de lettres à la Sorbonne, rencontre l’amour avec un homme ayant fui la guerre au Mali, fait l’expérience du monde du travail, avant de subir finalement l’épreuve de l’abandon et de sombrer dans l’irréversible errance. 

LIEN VERS LE LIVRE

Bibliographie

  • Une boîte de nuit à Calcutta (Robert Laffont, 2019)
  • Maître-Minuit (Zulma, 2018)
  • Caverne (La Contre Allée, 2017)
  • L’Ombre animale (Zulma, 2016)
  • La Nuit des terrasses (La Contre Allée, 2015)
  • Les Immortelles (Zulma, sept.2012, Mémoires d’encrier 2011)
  • Les latrines (Mémoires d’Encrier, 2011)
  • Les Immortelles (Mémoire d’Encrier, 2010)
  • A l’Aube des traversées et autres poèmes (Mémoire d’Encrier, 2010)
  • Sans Ailleurs (Arche Collectif, 2009)
  • La Douleur de l’étreinte (Deschamps, 2007)