Rencontre avec Mériam Cheikh

Autour de son ouvrage Les filles qui sortent, jeunesse, sexualité et prostitution au Maroc

Modération : Nadia Paquereau

Au Maroc, l’expression « filles qui sortent » désigne celles qui fréquentent les night-clubs et les bars la nuit pour gagner leur vie. Au-delà du fait prostitutionnel, le «sortir» renvoie aussi plus largement aux distances qu’une partie de la jeunesse féminine des classes populaires prend avec les normes, la moralité et la respectabilité. Loin d’être confiné à la marginalité, le sortir joue sa partition dans les métamorphoses de l’ordre sexuel et intime dans un contexte d’essor de l’économie du divertissement et d’accroissement des inégalités.
Y émergent de nouvelles valeurs qui remettent en cause les régimes moraux et juridiques tout en réaffirmant l’ordre hétérosexuel. Cohabitant avec une dizaine de jeunes femmes engagées dans le sortir à Tanger, Mériam Cheikh a mené une ethnographie longitudinale sur sept ans.
Les filles qui sortent : Jeunesse, sexualité et prostitution au Maroc revient sur l’expérience dans le sortir, de l’engagement au désengagement, croisant anthropologie urbaine, anthropologie économique et anthropologie du droit.

 

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