Anthologie des écrivains marocains de l’émigrationDeuxième édition enrichie
Quel plaisir que d’enrichir l’Anthologie des écrivains marocains de l’émigration dont la première édition parut en 2010 ! Salim Jay nous avait mené de 1955 avec « Les Boucs » de Driss Chraïbi jusqu’aux poèmes d’Abdel-ilah Salhi, au début du XXIe siècle. Dans ce complément à son Dictionnaire des écrivains marocains, il accueillait des extraits de romans de Mohammed Khaïr Eddine comme de Zaghloul Morsy ou Mohamed Leftah et Abdellah Taïa, mais aussi Najat El Hachimi qui écrit en catalan et Saïd El Haji qui écrit en néerlandais.
La production littéraire marocaine dans l’émigration a grandement augmenté en quinze ans. On peut penser que le succès des romans de Leïla Slimani a encouragé des vocations. Parmi les nouvelles romancières, les talents abondent, de Zineb Mekouar à Rim Battal, en passant par Samira El Ayachi ou Rania Berrada. Mais il y a aussi, par exemple, un anthropologue, Slimane Touhami, dont les souvenirs d’adolescence à propos d’ouvriers marocains dans le monde rural en France Les Princes de Cocagne suscitent l’admiration.
Les lecteurs de cette édition augmentée vont découvrir ou retrouver des autrices et des auteurs qui se signalent souvent par leur intrépidité. Les luttes intérieures, la confrontation aux difficultés administratives, la remémoration des allégresses ou des conflits familiaux rappelleront à beaucoup que le métier de vivre à l’étranger, nouveau pour tous, impose ses lois sous des formes jamais tout à fait semblables, mais pas si différentes. C’est là qu’interviennent, pour le dire, le talent, le style, et ce qu’il y a d’irréductible dans chaque expérience personnelle et chaque produit de l’imagination.
De la fière technicienne de surface Fatima Elayoubi à Tahar Ben Jelloun ou Abdellatif Laâbi, le sommaire de cette anthologie réserve nombre de surprises. Vous pouvez aller aux devants d’elles avec confiance et il n’est pas douteux que vous voudrez lire plus abondamment les uns et les autres.
Auteur
Né à Paris, cet écrivain franco-marocain a vécu à Rabat de 1957 à 1973, où il a écrit de nombreuses chroniques littéraires dans la presse marocaine. Installé à Paris, depuis plus d’une trentaine d’années, il a notamment consacré des ouvrages à des écrivains français comme Michel Tournier, Henri Thomas et Jean Freustié, ainsi qu’à la littérature maghrébine et aux revues romanesques de l’Afrique Subsaharienne. Parmi ses ouvrages : « Tu ne traverseras pas le détroit » (2001), « Dictionnaire des écrivains marocains » (2005), « Un choeur marocain » (2012) ou « Dictionnaire des romanciers algériens » (2018).
Auteur(s) | Jay, Salim |
---|---|
Maison d'édition | La Croisée des Chemins |
Année | 2025 |
Genre(s) | Essai |
Taille | 17 × 1,6 × 14 cm |
Poids | 0,50 kg |
Format | Papier - Broché |
Nb. de pages | 404 |
Langue | Français |
Prix | 130 dhs / 22 € |
ISBN | 9789954102985 |