Le labyrinthe de l’archangeTome é
Ce roman est un texte condensé qui rend hommage à l’acte d’écrire en soi au su et au vu du lecteur. Il s’écrit viscéralement à vue d’œil, comme un journal transcrit par les mains des condamnés à mort, ces gens rongés par le désespoir de ne plus pouvoir se dégager de leur grotte : ce corridor dit «le couloir de la mort». Le titre est juste : tout est labyrinthe et même l’écriture et ses stratégies se veulent un grand dédale qui nous perd et nous cause un vertige. Ce roman ne se lit pas d’une traite, ni d’affilée ni sans relecture. On lit, on relit, on revient sur des fragments et des épisodes qu’on aurait certainement ratés ou mal compris vu l’enchevêtrement des récits et des histoires. On le vit ce labyrinthe, et le romancier réussit à nous transporter dans un univers serpenté, qui, sans cesse, se mord la queue. On commence à confondre et les faits et les personnages. Qui raconte ? Qui raconte le moment narratif ? Qui hait qui et qui aime qui ? Qui a pu se réconcilier avec sa vie antérieure ? Le vieux, Nabil, Ba Hmad, Najib, Mokhtar, Mohamed, Abdelhak… On ne peut trancher si vite. Il faut adhérer au jeu narratologique délibéré. Un roman étrange, car il mêle le tragique au comique, le chant à l’exploit des criminels «nés» ou encore «occasionnels», aux prouesses des criminels «innocents», aux condamnés injustement, à ceux qui ne culpabilisent plus.
Auteur(s) | Najib, Abdelhak |
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Maison d'édition | Les Éditions Orion |
Année | 2022 |
Genre(s) | Roman |
Format | Papier |
Nb. de pages | 560 |
Langue | Français |
Prix | 200 dhs |
ISBN | 978 9920 586 19 1 |