Rencontre littéraire avec Mouna Hachim
Rencontre littéraire avec Mouna Hachim autour de son roman « Ben Toumert ou les derniers jours des voilées »
L’empire des Almoravides voilés, qui couvrait les deux rives du détroit de Gibraltar avec Marrakech pour capitale, vacillait dans la première moitié du XIIe siècle sous le coup de la secte almohade dirigée par un prédicateur fanatisé et non moins redoutable penseur.
Son nom : Mohamed Ben Toumert. Son titre : le Mahdi bien guidé, restaurateur de la foi au sommet de la montagne escarpée, véridique dans ses dires, unique en son temps. C’est lui qu’annonce la conjonction des étoiles. Lui, l’homme au dirham carré. Lui qui fit résonner le tambour de la guerre…
Érudit et épique, ce roman historique fondé sur des événements et des personnages réels, suscite des interrogations contemporaines portant sur les ravages du dogmatisme en contextualisant le drame d’une foi défigurée par l’extrémisme. Alors que certains personnages sont mus par la haine et la soif de pouvoir enrobée de considérations morales, d’autres tentent juste d’aimer et de survivre au milieu de la folie des hommes. Dans cette fresque médiévale tantôt politique, intime ou spirituelle, dans ce tourbillon qui nous mène de Marrakech à Tinmel en passant par Zagora, les femmes, aussi présentes, jouent un rôle inattendu et bouleversant.
Mouna Hachim est une chercheuse et une femme de lettres marocaine. Titulaire d’un DEA en littérature comparée de l’université Hassan II de Casablanca, elle a travaillé deux ans à un projet doctoral avant de s’engager professionnellement dans le journalisme et la communication. Elle est l’auteur d’un roman, _Les Enfants de la Chaouia (_Autoédition, 2004) ; du Dictionnaire des noms de famille du Maroc (Autoédition, 2007) dont une Nouvelle édition augmentée fut publiée en 2011 (Casablanca, Edition Le Fennec) ; de _Chroniques insolites de notre histoire – Maroc, des origines à 1907 (_Autoédition, 2016) qui a fait l’objet d’une édition française en 2018 sous le titre Histoire inattendue du Maroc (Paris, éditions Erick Bonnier) et d’un roman historique, Les Manuscrits perdus (Paris, éditions Erick Bonnier, 2019). Ses recherches sont axées sur une double culture et un travail de translation de l’arabe vers le français. Mouna Hachim écrit ainsi en français à partir de recherches historiques anciennes et contemporaines qui sont pour l’essentiel en langue arabe.